Jouer dehors le plus souvent possible

Une des meilleures façons de permettre à son enfant de bien se développer est également une des plus simple et les moins onéreuses. Le laisser jouer dehors tout simplement.

Selon Naître et grandir, les jeux extérieurs aident votre enfant à devenir habile, confiant, en forme et autonome. Un enfant qui joue à l’extérieur sera deux fois plus actifs que lorsqu’il joue à l’intérieur. Surtout s’il peut jouer sur un terrain qui n’est pas complètement aménagé et où l’on retrouve des arbres, des branches et un terrain inégal.

Plusieurs garderies offrent maintenant plusieurs heures d’activités extérieures par jour, beau temps mauvais temps. À Rouyn-Noranda, le Club d’exploration Mère nature offre aux enfants de jouer directement dans la forêt toute la journée. Action Réussite Abitibi-Témiscamingue a réalisé un reportage sur ce service de garde particulier à l’automne 2019.

« C’est comme nous quand on passe une journée en plein air. Comment on se sent à la fin de la journée? On se sent plus zen, on a faim. Quand on dort, on dort bien. Et si on a à faire quelque chose qui est peut-être plus mental par la suite, on va avoir plus de concentration. On retrouve les mêmes bienfaits chez les enfants», avait alors raconté l’éducatrice, Sophie Bélanger-Arseneault.

Bon pour la santé physique et mentale

Bouger plus aide également à mieux dormir et cela a un effet positif sur l’humeur des enfants. Des études ont aussi montré que le contact avec la nature apporte un sentiment de bien-être général, a dit Mathieu Point à Naître et grandir en santé, professeur en sciences de l’éducation à Trois-Rivière. « Cela libère les tensions et permet d’être plus attentif et concentré à d’autres moments », constate-t-il. « 

Le jeu libre à l’extérieur permet aux enfants d’inventer, de choisir et d’organiser ses propres jeux, ce qui est bon pour son développement. Plusieurs parents ressentent une pression sociale d’inscrire leur enfant dans plusieurs activités sportives et culturelles. Ces activités ne sont pas mauvaises pour le développement de l’enfant, mais elles ne sont pas essentielles non plus. Des activités libres sont tout aussi efficaces, sinon plus pour le développement physique et cognitif.

À l’école des Kekeko du quartier Beaudry à Rouyn-Noranda, on mise beaucoup sur l’activité physique. Grâce à un programme spécial, les élèves ont davantage de cours d’éducation physique, souvent extérieurs. Parfois,, pendant que la moitié de la classe est dehors, l’autre moitié travaille les matières de base en groupe restreint. Le succès est impressionnant et les taux de réussite ont bondi. Regardez notre vidéo sur le sujet.

Bains de forêt

Au Japon, les bains de forêt sont utilisés depuis les années 1920 afin de réduire le stress et ainsi augmenter la capacité de concentration, ce qui est idéale avant de plonger dans une période d’étude ou une fin de session intense.

Dans les pays scandinaves et dans certaines régions du Québec, de plus en plus d’écoles vont faire l’école directement en forêt. Selon les enseignants, cette pratique aide à la concentration et permet aux élèves de dépenser leur énergie.

Plusieurs recherches effectuées par le Dr Qing Li au Japon montre que les bains de forêt réduisent le taux de cortisol, qui est l’hormone du stress. Un séjour en forêt permet aussi de diminuer la tension artérielle. 

Les bains de forêt agissent également sur l’anxiété. Le Dr Li a prouvé qu’un séjour en nature désactive la zone du cerveau responsable de l’anxiété. 

De plus, certains types d’arbres comme les peupliers et les bouleaux relâchent des phytocides dans l’air. Ceux-ci agissent sur le système immunitaire afin de protéger le corps contre les maladies. L’ex-URSS connaissait déjà les bienfaits de la forêt sur le système immunitaire. Les Autochtones utilisent également les forêts pour se soigner depuis des milliers d’années.