Impulsif, moi?

Il y a ceux qui réfléchissent avant d’agir et ceux qui réagissent sous le coup de l’émotion. Et parfois, il y a les deux.

L’impulsivité se définit comme une tendance à agir avant de réfléchir. Une personne impulsive adopte certains comportements sans penser aux risques et conséquences qui pourraient s’en suivre. Elle a tendance à avoir un niveau de tolérance plus faible que la moyenne, ne contrôle pas très bien ses émotions et vit régulièrement des frustrations tant au plan personnel que dans ses relations avec les autres.

L’impulsivité chez l’enfant se manifeste parfois des façons suivantes :

Commencer une tâche avant même d’avoir entendu la fin des explications ;
Démarrer au quart de tour ses projets ou ses jeux sans avoir de plan ou idée de ce qu’il va faire ;
A de la difficulté à suivre les règles et les consignes ;
Couper la parole à ses camarades ou aux adultes; impatient de mentionner ce qu’il a à dire. Il le fait souvent sans lever la main en classe;
A de la difficulté à respecter les délais pour la remise d’un travail et le travail remis n’est pas soigné ;
Répondre de façon forte ou exagérée (colère, frustration, cris) à des situations ou des émotions négatives.

Mais soyons honnêtes, l’impulsivité ne se trouve pas seulement chez l’enfant ou l’adolescent. Nous connaissons tous un adulte (peut-être nous) qui agit sur le coup de l’émotion de façon répétée.

Chez l’adulte, l’impulsivité peut se traduire par :

La procrastination ;
Les achats compulsifs ;
Réaction forte face à des situations ou des émotions négative ;
L’endettement élevé ou le manque de gestion financière.

OK, vous êtes prêt ? Voici 5 points pour déjouer l’impulsivité.

Reconnaître les signaux et mettre un nom sur l’émotion: On peut voir venir le moment d’un comportement impulsif : les poings fermés, les sourcils froncés, les bras croisés, la voix qui vibre, la lèvre qui frémit… On intervient et avec l’enfant et on détermine le sentiment vécu : ‘’ Je sens que tu es en colère, tu es triste, tu es déçu, excité, etc.’’ Ça permet à l’enfant de reconnaître ce qu’il ressent et d’exprimer avec ses mots son émotion plutôt qu’avec des gestes.

Trouver des moyens de se calmer: Prendre de grandes respirations, faire un câlin ou un contact physique rassurant, se distancer de la situation un moment sont différentes solutions pour se calmer lors d’une situation où l’enfant réagit de façon impulsive. L’idée derrière est de prendre des distances pour se calmer et réfléchir.

Faire de l’auto-évaluation et se mettre en mode solution : Suite au retour au calme, on peut proposer à l’enfant de réfléchir à sa réaction et l’amener à trouver des solutions appropriées.

Renforcer les bons comportements : Souligner les bons coups dans une situation permet à l’enfant de comprendre et valorise ses actes positifs. Un point de plus pour l’estime de soi.

Détecter les signes avant-coureurs: Vaut mieux prévenir que guérir. Si l’enfant peut identifier le moment où il se sent sur le point de réagir sans réfléchir cela lui permettra de prendre un peu de recul. Et plus l’enfant grandira, plus il lui sera facile de s’autoréguler et de prendre le contrôle de ses émotions face à un évènement à risque émotionnellement.

Il existe actuellement plusieurs personnes-ressources pour vous aider dans ce cheminement que ce soit les psychoéducateurs de l’école, les intervenants de milieux, les travailleurs sociaux, psychologues, médecins, etc. Ils peuvent être d’une grande aide pour trouver des pistes de solutions.

L’autocontrôle : petits jeux simples et ludiques

Par le biais du jeux, l’apprentissage est souvent plus efficace. Nous avons quelques petits jeux à vous proposer qui permettront à l’enfant de penser avant de s’exprimer ou d’agir. Voici trois jeux accessibles pour favoriser l’autocontrôle :